1923Au lendemain de la Première Guerre mondiale, le Canada entreprend des travaux d’agrandissement du Port de Montréal. Un convoyeur à grains et le hangar 16 sont érigés sur la jetée Victoria en 1922 pour accueillir des marchandises. Afin de rendre hommage aux marins de la marine marchande qui ont perdu la vie durant la guerre, un monument commémoratif est commandé. M. Paul Leclaire, aide-ingénieur pour la Commission du Havre de Montréal, s’occupe de dresser un cahier des charges. En plus de construire un legs historique, il souhaite mettre à l’honneur les marins et, surtout, que le monument ait une utilité dans le Port. Après des recherches, l’ingénieur s’arrête sur une horloge d’édifice mécanique qui éclairera les navigateurs. Mais attention! L’exactitude de l’heure doit être la plus précise du pays pour le départ des bateaux. Il demande conseil à Gillett & Johnston, horloger et fondeur de cloches depuis 1844 à Croydon, en Angleterre. Cyril Frederick Johnston propose un nouveau mécanisme d’échappement à gravité à 4 cadrans de 12 pieds. L’horloger lui garantit sa précision, car son jumeau est déjà en fonction sur la tour de l’horloge du palais de Westminster, mieux connue sous le nom de Big Ben. L’inauguration prévue au printemps 1923 fait un peu paniquer l’ingénieur, car les aiguilles de l’horloge restent à livrer de Londres. Alors que nos deux débardeurs, Médée et Stevie, admirent la tour des marins, un homme essoufflé coiffé d’un chapeau haut de forme les interpelle en anglais. Stevie lui demande comment ils peuvent l’aider. L’inconnu lui ouvre un bel écrin et lui montre… les aiguilles de l’horloge! Médée prend immédiatement le coffret pour le donner à l’ingénieur, soulagé de la découverte. Une copie sera confiée à nos débardeurs, juste au cas où! |